Un premier projet Risque : CDP Risk@UGA (2017-2021)

Comité de pilotage

Président : Didier GEORGES (Gipsa-Lab)
Co-présidents : Cécile CORNOU (ISTerre), Sandrine CAROLY (PACTE), Philippe GARNIER (AE&CC), Nicolas ECKERT (INRAE), Rémi KOUABENAN (LIP), Dominique DAUDON (3SR)

Le projet Risk avait pour objectif de développer la recherche transversale et l'innovation scientifique dans le domaine de la gestion des catastrophes et des risques, en particulier dans les zones rendues vulnérables en raison d'une forte interdépendance entre les risques humains, naturels ou technologiques. Outre le bassin grenoblois, le projet s'est concentré sur d'autres territoires vulnérables spécifiques tels que la région de Beyrouth (Liban), Port-au-Prince (Haïti), ainsi que des zones au Pérou et au Népal. Le projet visait également à proposer un institut du risque au sein de l'Université Grenoble Alpes.

Cette revue donne un aperçu des travaux scientifiques menés autour de la gestion des risques dans les laboratoires de l'Université Grenoble Alpes à travers l'activité du projet transversal RISK de 2018 à 2021.

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L'organisation du projet…

Le projet proposait une approche scientifique innovante pour répondre aux défis suivants : gérer l'hétérogénéité des données par une approche participative ; intégrer les événements rares ou émergents et les effets en cascade ; passer d'une approche statique/réactive de la gestion des risques à une approche proactive/dynamique ; et concevoir des stratégies appropriées, d'une part, pour la réduction des risques de catastrophe (outre une évaluation pertinente des vulnérabilités et des cultures locales) et, d'autre part, pour la communication, afin de mieux gérer les risques et de renforcer la culture du risque.

… Et sa visibilité internationale

Le projet s'inscrivait pleinement dans le cadre de la conférence des Nations Unies de Sendai sur la prévention des risques de catastrophes en 2015, qui encourage les pays à mieux prévenir et anticiper les risques de catastrophes. Il visait à devenir un interlocuteur privilégié des acteurs de la gestion des risques en France et à l'étranger, en particulier sur les 5 sites d'étude sélectionnés (sphère économique, autorités publiques, organisations humanitaires, monde académique ou réseaux de centres de risques).

Le projet a offert une contribution forte à la fois à la structure et à la visibilité de l'Université Grenoble Alpes dans le domaine de l'évaluation et de la gestion des risques, en proposant in fine un institut de gestion des risques, unique en France. Le CDP Risk a favorisé le développement de nouvelles méthodologies interdisciplinaires par les équipes de recherche afin de mieux travailler ensemble, et a contribué au transfert des résultats de la recherche vers les parties prenantes et les décideurs concernés. Il a participé également activement au renforcement des programmes d'études interdisciplinaires en gestion des risques.

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Le projet était organisé en 4 lots de travail :

•     WP1 était dédié à la gestion des risques et aux modes de gouvernance
•     WP2 traitait du problème de l'acquisition, du traitement et de la modélisation d'ensembles de données hétérogènes provenant de différentes sources (données humaines et instrumentales) pour la caractérisation et la compréhension de systèmes complexes.
•     WP3 se concentrait sur le développement d'approches innovantes pour l'évaluation multifactorielle des risques et l'aide à la décision pour la réduction active des risques/catastrophes, la réponse post-catastrophe et la reprise après sinistre.
•     WP4 était dédié à la conception d'une proposition pour un futur Institut du Risque de classe mondiale à Grenoble.

Les sites de terrain suivants ont fédéré les études de recherche :

La zone alpine :

• Le bassin de Grenoble (impacts des inondations et des glissements de terrain, #T2, #T9) avec le soutien de l'Agence d'Urbanisme de la Région Grenobloise
• Site de glissement de terrain de l'Harmalière (#T3, #T6),
• Cryosphère alpine/glaciers (Vanoise, #T5, #P2) avec risques émergents

A l'international :

• Pérou (#T10)
• Haïti (#T11, #P3)
• Népal (#T8, #P3)
• Liban (Beyrouth, #T7, #M3) pour les tremblements de terre.

Les quatre sites étrangers ont été choisis pour les opportunités scientifiques qu'ils offrent en matière de gestion du risque sismique. La vallée sacrée au Pérou (#T10) permet d'utiliser des sites archéologiques comme marqueurs précieux pour la paléosismicité et les études de risque, y compris la résilience locale.
Haïti (#T11) et le Népal (#T8) sont deux pays récemment touchés par des tremblements de terre puissants et destructeurs et la recherche était axée sur la résilience et la stratégie dans les projets de reconstruction post-catastrophe dans deux contextes différents.
Enfin, Beyrouth (Liban) est une mégapole fortement menacée (#T7), où les nombreuses données collectées permettent de modéliser les situations de risque de vie, y compris l'impact du comportement individuel sur les décès. De manière plus prospective, la mégapole du Delta du Mékong au Vietnam pourrait être considérée dans le futur grâce à des collaborations possibles avec le laboratoire international CARE (Centre Asiatique de Recherche sur l'Eau), sujet à des risques d'inondation croissants.